Les 3 glorieuses… le point culminant de l’année Blanc-Moussi.
En Latin, Laetare signifie “Réjouis-toi !” On peut dire que le message est bien compris et largement mis en pratique.
Vendredi soir : Bar du vendredi & vendredi du Bar !
Le Blanc-Moussi, impatient, ne peut attendre le 1er cortège du samedi et, dès le vendredi soir, il prend le chemin de son local. Là, débute pour lui ce week-end tant attendu, hors du temps. Les thèmes les plus fous animent cette première soirée. Les plus intrépides, entraînés par quelques musiciens déchaînés, poussent la porte de l’atelier du local pour entrer au plus près de la fête, là où bat le cœur de notre confrérie.
Samedi soir : un cortège d’humour et de lumière illumine la ville !
Impossible pour le Blanc-Moussi d’attendre tranquillement, ne tenant plus en place, dès l’après-midi, il s’empresse d’aller chercher ses célèbres vessies… En musique, à la cool…
Vers 21h, les festivités débutent réellement par le cortège de musique et de lumière qui illumine les rues de la cité. Vous n’y verrez pas de Blancs-Moussis vêtus de leur célèbre costume, celui-ci étant exclusivement réservé au dimanche ! Mais le Blanc-Moussi n’est pourtant pas en reste pour animer ce cortège et prolonger la fête dans les établissements de la ville et, plus particulièrement, dans les deux salles de son local … jusqu’au bout de la nuit!
Dimanche : le grand jour ! Cortège, rondeau, intronisations, agapes et enfin… la Nuit Blanche rythment la folle journée des Blancs-Moussis.
“Enfin le grand jour est arrivé, l’Émulation entame, en musique, la descente de la rue Neuve immédiatement suivie par l’ensemble des Blancs-Moussis, dans une impressionnante file indienne, masqués et grognants. (…) Ensuite, le cortège s’ébranle et, pendant plus de deux heures, les groupes stavelotains et invités qui le compose vont distraire, apporter de la joie, faire rire et sourire la foule des spectateurs émerveillés avant que ne déferle sur eux le tourbillon BM qui clôture ce cortège toujours haut en couleurs et pour lequel Stavelot s’est vu attribué le titre de Capitale du Laetare.(…) Et enfin sur la place Saint-Remacle, l’apothéose du cortège: le Rondeau des Blancs-Moussis autour du perron dansé sur une musique de notre concitoyen et ami, Raymond Micha. La dernière note du Rondeau à peine estompée, la Marche du Laetare entraîne Blancs-Moussis et spectateur dans de folles farandoles qui se croisent et s’entremêlent.”
La journée du Blanc-Moussi ne se termine pas par cette joyeuse farandole. Il est temps pour lui de rejoindre la haie d’honneur dans les caves de l’ancienne Abbaye et d’assister à l’intronisation des nouveaux chevaliers dans la salle du Chapitre ou, par petits groupes, de vivre le Mâssî-tour.
“Lorsque la nuit descend sur la ville le soir du Laetare, alors que jaillissent dans le ciel les premières fusées du feu d’artifice, de petits groupes de Blancs-Moussis se dirigent vers l’abbaye. C’est là que se déroulent les agapes, le traditionnel repas qui réunit les BM et leurs invités: les intronisés du jour, les chevaliers et le comité des fêtes. (…) Il faut avoir entendu ces chants qui déferlent sur les tables, tandis que de courageux orateurs tentent en vain de prendre la parole. (…) Il faut avoir vu, en fin de repas, le Flon-Flon, juché sur les chaises, animer les farandoles endiablées qui se déchaînent. (…) Les agapes terminées, Flon-Flon, en tête, les BM gagnent les caves. Un étage plus bas, la Nuit Blanche les attend.”
Tel est le nom que porte, à juste titre, le grand bal qui clôture ce dimanche de fête. Organisée depuis 1959 dans les caves romanes restaurées par les BM, la Nuit Blanche réunit les BM et leurs amis dans une chaude ambiance carnavalesque où le Flon-Flon règne en maître. Et c’est aux petites heures du lundi que s’achève, pour les plus vaillants, ce dimanche de Laetare…
Lundi : Stavelot vit sa dernière journée de costumes, de musique, d’humour et de délires !
Les sociétés locales ressortent chars, costumes ou instruments, le lundi après-midi, pour un tour de ville qui, de café en café, va une dernière fois animer la ville et le public essentiellement stavelotain jusqu’au chapiteau du comité des fêtes où se tient le dernier bal du Laetare.
Le Blanc-Moussi profite de ce dernier jour pour se déguiser une nouvelle fois selon des thèmes libres toujours plus imaginatifs et délirants. Les groupes rivalisent d’ingéniosité et d’idées loufoques pour faire de ce lundi l’un des meilleurs moments du Laetare. Rires, délires et parodies ponctuent ces 3 folles journées avant un repos bien mérité.
Mardi : Il n’y a plus qu’un an à attendre…