Entre légende et histoire, quel est son parcours ?
Légende et Historique
Quand on évoque le personnage « Blanc-Moussi », histoire et légende se confondent… Abbaye, Principauté, moines, population et folklore se mélangent.
Une abbaye fondée en 648 par Saint Remacle donne naissance à à la Principauté Abbatiale de Stavelot-Malmedy, qui rayonne durant près de onze siècles bien au-delà du territoire de ses villes éponymes.
Vers la fin du Moyen-Age, les mœurs se relâchent. Le clergé ne fait pas exception.
Les religieux se mêlent régulièrement à la foule lors de réjouissances que l’on nomme « Laetare », des sanctions s’imposent ! Dès 1499, le Prince-Abbé Guillaume de Manderscheidt, réagit par un édit qui interdit aux moines de participer aux festivités.
Privés des moines lors du Laetare, les Stavelotains, frondeurs, s’affublent alors d’un costume blanc rappelant la bure monacale et d’un masque hilare au long nez rouge.
Nous sommes en 1502 : le Blanc-Moussi est né, et se perpétuera au cours des siècles. Il faudra pourtant attendre 1947 pour vivre la renaissance du personnage Blanc-Moussi. (lien vers fiche Confrérie actuelle)
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Le personnage
En wallon, “Blanc-Moussî” signifie “habillé de blanc”. Le costume saisit le spectateur par sa blancheur étincelante, ponctué d’un masque au long nez rouge.
A cette image, il faut ajouter un son ! Le Blanc-Moussi ne parle pas, il grogne ! Il émet une espèce de Wah-Wah indéfinissable. Cet anonyme sans voix ni visage fait disparaître les individualités pour ne laisser qu’un groupe animé par le même but : intriguer et amuser son public.
Au-delà de l’apparence, le Blanc-Moussi possède aussi un caractère. Il est frondeur, satirique et amuseur. Son but, dans le cortège, est de faire participer les spectateurs, d’engendrer chez eux une réaction ; bref, de les intégrer à la fête.
Pour y parvenir, il est volontiers provocateur et est aidé dans ce rôle par ses 2 accessoires clés : les confetti et les vessies de porc qui matraquent les têtes des spectateurs.